Après des mois d’attente, les premières réponses aux demandes de régularisation des occupants commencent à arriver. 14 des 15 résultats reçus sont négatifs. La consternation est grande. Les facteurs qui, selon l’office des étrangers et le secrétaire de l’état, joueraient bien un rôle dans la décision – tels que le nombre d’années passées en Belgique, leur intégration ici, le fait d’avoir de la famille ici et des perspectives d’emploi – semblent n’avoir fait aucune différence. Même des dossiers « modèles » ont été rejetés. Dans les prochains jours, les prochaines actions seront envisagées. Une conférence presse est prévue ce mercredi à 11h00 sur le parvis de l’église du Béguinage. Toute personne désireuse d’apporter son aide est la bienvenue chaque jeudi à 18 heures sur le parvis de l’église pour la réunion du comité de soutien.

La Coordination des Sans-Papiers, Sans-Papiers TV et ses nombreux sympathisants ont organisé une manifestation nationale « We Are Belgium Too », à la Gare du Nord à Bruxelles le dimanche 3 octobre. Ils demandent ainsi la régularisation des sans-papiers en Belgique sur la base de critères clairs et permanents tels que les liens durables, le travail, l’inamovibilité. Le jour même, selon la presse, il y avait 3000 manifestants. Selon les participants, il y en avait probablement plus. En tout cas, la manifestation a été un grand succès !

Petite Amal est une poupée géante qui parcourt 8 000 km pour attirer l’attention sur les réfugiés. Elle vient de Syrie et traverse actuellement l’Europe. La poupée représente une jeune réfugiée à la recherche de sa mère. Sur son chemin (La Marche), elle visite des artistes, des institutions culturelles et des organisations humanitaires. Le 7 octobre, la Petite Amal a rendu visite à House of Compassion. Avec cela, elle veut mettre du cœur aux occupants de la Église du Béguinage. Cliquez ici pour des images vidéo de la visite. Pour des photos plus spectaculaires, voir ci-dessous. Vous pouvez suivre les autres aventures de Petite Amal sur cette page Facebook.

Le 15 octobre, nous avons eu l’honneur d’accueillir Naima Charkaoui à House of Compassion, pour un docudrame intitulé Tandwolf, dans lequel elle parle de son livre ‘Het open grenzen manifest’ (Le manifeste des frontières ouvertes). Naima Charkaoui a été invitée à House of Compassion au printemps. Revisitez la conférence qu’elle a donnée alors ici.

Vous l’avez déjà entendu dans les journaux et à la télévision. Le 21 juillet, la grève de la soif a été arrêtée et la grève de la faim interrompue. Cette décision a été prise après des heures de négociations. Le Secrétaire d’Etat a promis que les règles existantes en matière de régularisation seront interprétées de manière plus humaine à l’avenir. La loi ne change donc pas, mais son application tiendra compte de la résidence de longue durée et de l’intégration en Belgique. Avec le temps, un plus grand nombre de personnes seront ainsi reconnues. Ainsi, des progrès ont été réalisés non seulement pour les grévistes de la faim, mais aussi pour d’autres personnes. Cependant, les dossiers des grévistes de la faim seront tous déclarés recevables, tandis que pour les non-grévistes de la faim, il est toujours d’application qu’ils doivent prouver qu’ils ne peuvent pas soumettre leur demande depuis leur pays d’origine.
Actuellement, les militants préparent chacun un dossier individuel. Nous leur avons demandé de quitter l’église avant le 15 août. Toutefois, pour constituer des dossiers, il est important que chacun puisse être joint rapidement et facilement. En particulier pour les personnes les plus vulnérables, il existe un risque que les avocats perdent le contact et que la qualité des dossiers soit compromise. C’est pourquoi l’occupation se poursuivra pendant quelques semaines encore. Nous vous tiendrons informés de la suite des événements.

Le vernissage de « On est là! » a été un succès. Merci à celles et ceux qui ont été présents. L’expo montre des photos et des histoires de femmes sans papiers qui protestent dans l’église. Une visite de l’expo est encore possible jusqu’au 17 juin inclus, tous les jours entre 9h00 et 17h00. Nous vous conseillons vivement de combiner cette visite avec une visite de l’expo « Re Set » qui est également à découvrir à De Markten. Nous tenons encore à remercier De Markten pour avoir prêté son espace à l’exposition, Machteld Van den Camp pour avoir traduit les textes, Jean-Claude Deblander pour la relecture et Sihame Jebari Serroukh pour le graphisme.

Où? Cage d’escalier de De Markten, Rue du vieux marché aux grains 5, 1000 Bruxelles.

Quand? Tous les jours entre 9h00 et 17h00, jusqu’au 17 juin inclus.

Le 23 mai, l’Union des sans-papiers pour la régularisation a entamé une grève de la faim à House of Compassion, à l’ULB et à la VUB. Cette décision a été prise suite à une profonde déception vu le manque d’impact de leurs nombreuses actions entamées jusqu’ici. Dans un communiqué de presse, ils expriment également leur déception en lien à des réactions parfois toxiques auxquelles ils sont parfois confrontés. Ils décrivent cette grève de la faim comme leur dernier acte de résistance. L’action exprime leur désespoir total.

A la House of Compassion nous sommes profondément attristés par la souffrance des activistes et l’impasse politique concernant leur situation. Pendant des grèves de la faim précédentes, la paroisse du Béguinage a souvent été questionnée sur sa position vis-à-vis des grèves de la faim. Elle a toujours indiqué qu’elle n’était pas en faveur d’une grève de la faim comme méthode de pression politique, vu les conséquences que celle-ci peut avoir sur la santé et la vie des activistes. Toutefois, elle a toujours voulu rester solidaire. C’est également la position que House of Compassion défendra aujourd’hui: « Nous ne sommes pas en faveur d’une grève de la faim, mais nous sommes là. » Car derrière chaque décision de procéder à une grève de la faim se cache une souffrance immense. Ces personnes en détresse valent la peine d’être écoutés, comme tout le monde.

Vous pouvez soutenir les personnes sans papiers en signant la lettre ouverte « We are Belgium too. »

Depuis fin janvier des personnes en situation de séjour irrégulier occupent l’église du Béguinage. Mohammed y vit avec sa mère. Après quelques semaines, il a eu l’idée de noter les histoires de 8 femmes dans l’église. Des histoires qui témoignent de la façon dont les personnes en situation de séjour irrégulier sont traitées. Mohammed Amine a également fait des belles photos. Quelques photos et histoires à lui seront maintenant publiées dans De Vijfhoek, le magazine mensuel de De Markten, dans l’édition du mois de mai et du mois de juin. Mais ce n’est pas tout. A partir du 7 mai, les oeuvres de Mohammed Amine seront exposées dans le hall de De Markten. L’expo « On est là! » est la toute première exposition de Mohammed Amine. A ne pas rater!

Depuis récemment, House of Compassion a sa propre chaîne YouTube. Avez-vous manqué un événement de House of Compassion ? Voulez-vous en revoir un ? Ou bien aimez-vous partager avec vos amis les conférences, la musique ou les vidéos que vous avez vues chez House of Compassion ? C’est désormais possible !

Cherchez dans YouTube pour ‘House of Compassion Brussels’ et vous aurez un aperçu de toutes nos vidéos. Grâce à Sihame Jebari, étudiante en support marketing et communication à l’Ecole supérieur Odisee, vous trouverez non seulement tous nos événements en ligne dans la liste des vidéos, mais aussi des clips plus courts. De cette façon, vous pouvez également partager et regarder les conférences des intervenants séparément.

N’hésitez pas à suivre House of Compassion Brussels sur YouTube. Amusez-vous bien à regarder !

L’occupation de l’église du Béguinage par des sans-papiers est une nouvelle mondiale. Des stations de radio d’Allemagne et des États-Unis, par exemple, ont réalisé des reportages détaillés sur la manifestation. Dans un reportage de ‘The world’ (US), vous pouvez écouter les activistes Mohammed Amine et Nada. Nadia et Mohammed parlent dans l’émission de radio de Deutschlandfunk (Allemagne). En France, le journal Sputnik a fait un beau reportage. Le père Daniel Alliët y parle.

L’intérêt international que suscite l’occupation montre à quel point ce qui se passe dans notre pays se vit aussi dans d’autres pays. Aux États-Unis, en France et en Allemagne, des milliers de personnes sans documents officiels vivent dans des conditions dégradantes.