Chacun compte! Compte rendu du 2/3/2023

Auteur: L. Valgaeren —

Le samedi 2 mars a eu lieu la première d’une série de « rencontres » sur le thème de la « Connexion », plus précisément sur le slogan « Parce que tout le monde compte ! L’extrême droite, non merci !

Mark Michiels, coördinateur de Louis-Paul Boon-kring

qui est également actif à Bruxelles, a commencé par donner un bref aperçu de la campagne autour de l’extrême droite. Celle-ci remonte à la fin des années 1990, lorsque le Vlaams Blok s’est fait connaître en présentant la candidature du commissaire De Mol, de Schaerbeek, à Bruxelles. Ce fait a alors déclenché une action de la part de quelque 250 associations qui ont déposé des journaux contre le Vlaams Blok dans les boîtes aux lettres de Bruxelles.

Entre-temps, nous sommes en mars 2024 et le Vlaams Belang atteindrait 28% des électeurs selon de récents sondages. Cette perspective, entre autres, a incité plusieurs organisations à lancer une campagne intitulée « Het verborgen gelaat » (La face cachée). Cette campagne vise à sensibiliser le public aux objectifs cachés de l’extrême droite et à inciter les électeurs à ne pas voter pour les partis extrêmes à l’automne.

Mark Michiels a évoqué, à titre d’exemple, les décisions politiques prises récemment par le gouvernement Meloni en Italie, qui menacent clairement la démocratie dans ce pays et, en particulier, les droits des personnes qui y sont déjà en difficulté.

Si nous ne voulons pas laisser les choses aller aussi loin chez nous et ne pas pousser encore plus dans l’abîme les personnes qui doivent déjà vivre dans des conditions difficiles (par exemple en matière de logement, d’énergie, de travail, de soins de santé), il est urgent d’agir.

Le modèle préconisé par la campagne « La face cachée » est le dialogue : se parler, s’écouter, réfléchir ensemble et éventuellement agir. Pour ce faire, toutes sortes de supports ont été créés, comme un journal, un programme de formation de deux matinées dans différents lieux, un jeu de société et divers projets culturels sont mis en place, notamment avec des poètes.

Le jeu de société a été spécialement conçu pour engager le dialogue avec des personnes ayant des opinions différentes et, dans la mesure du possible, pour faire bouger les choses ensemble. En fait, le jeu a été brièvement testé avec les participants et a donné l’animosité nécessaire à l’événement.

 

Christijn Terlingen, coördinateur de Hart Boven Hard  a présenté ce mouvement. Il se présente depuis 2014 comme un mouvement du peuple, par le peuple et pour le peuple, comme une démocratie de base en quelque sorte. Elle affirme clairement que les choses peuvent être faites différemment dans notre société que par des politiques radicales ou de droite, mais souligne explicitement que cela doit être fait principalement au niveau local et par étapes.

Christijn a répondu par des exemples concrets d’actions locales (prévues), soulignant l’importance d’élargir la lutte sociale, y compris au niveau parlementaire, de faire appel à la créativité des personnes et des associations et de se concentrer sur la diversité du public cible, sans oublier les réfugiés.

Des actions clé de la campagne ‘Het Groot verzet’  (la Grande résistance) : de grandes manifestations, les « actions triangle rouge » (par analogie avec le triangle rouge que certains groupes devaient arborer sous le régime nazi parce qu’ils sortaient des normes sociales dominantes) et le recrutement de « résistants », c’est-à-dire de personnes prêtes à agir contre la menace de l’extrémisme. Entre autres, une grande manifestation anti-discrimination aura lieu le 24 mars prochain à Bruxelles-Central. L’appel est donc aussi : soyez tous là !

Finalement, le livre de Marijke PersooneWiens belang‘ (l’intérêt de qui?) a été présenté, il donne un aperçu clair de certains thèmes clés du programme du parti Vlaams Belang, qui prétend défendre les gens comme vous et moi.  Vous trouverez des informations sur « l’État-providence », qui rédige le programme du parti, qu’est-ce que le « solidarisme », quelles sont les conséquences pour la société civile, etc. Quelles sont les conséquences pour la société civile ? Dans son livre, Persoone propose également de véritables alternatives sociales et donne des exemples de petits actes de résistance. . Il s’agit donc également d’une source d’information pour ceux qui souhaitent participer au débat sur l’extrême droite.

Pour conclure la réunion, une soupe chaude et un repas de pain ont été offerts, ce qui a été très apprécié par toutes les personnes présentes, d’autant plus qu’il ne faisait pas très chaud dans l’église. Encore un grand merci à tous ceux qui ont contribué, tant sur le plan du contenu que sur le plan pratique, à la réussite de cette rencontre !